Au départ du projet “les pulpivores” se trouvent quatre étudiants qui ont voulu relever le défi, en classe, de créer un nouveau produit agroalimentaire à lancer sur le marché wallon.
L’un d’entre eux avait chez lui un petit verger et s’était maintes fois posé la question de la gestion des déchets générés quand il pressait ses pommes pour en faire du jus. L’idée a commencé à germer : pourquoi ne pas réutiliser la pulpe de pomme pour créer un produit alimentaire? Pourquoi ne pas créer de la farine en utilisant ces déchets ?
Présenté lors d’un salon étudiant, le projet a rapidement conquis le jury pour finalement remporter le prix de l’économie circulaire. Mais l’aventure ne s’est pas arrêtée là, puisque les étudiants ont décidé de concrétiser leur travail, fort du soutien de plusieurs acteurs du secteur agroalimentaire.
Trouver de la pulpe en grande quantité…
C’est à ce moment que les presseurs de pomme ont fait leur apparition dans la démarche, afin de fournir les matières premières sur lesquelles travailler et faire des tests. Il fallait en effet trouver la meilleure manière de sécher et broyer la pulpe de pomme, dans des délais très courts, afin que celle-ci ne fermente pas trop rapidement. S’en est suivi une avalanche de tests dans les fours personnels et dans différents types de broyeurs, ainsi que la recherche de la machine la plus adaptée pour accomplir ces manipulations.
Répondre à la demande d’un consommateur plus concerné, plus exigeant
Pour les presseurs, c’est une réelle plus-value que de recycler cette pulpe : “Je ne pensais pas qu’on pouvait utiliser la pulpe dans le domaine alimentaire, je voyais clairement ça comme un déchet” confie Jimmy Latinis, gérant de Sol et Fruits, une entreprise de pressage qui transforme ses restants de pulpe en énergie grâce à la biométhanisation. Et d’ajouter qu’il y a une réelle sensibilité du public désormais de savoir ce qui est fait avec les produits qui sont traités dans l’agroalimentaire wallon. Les gens sont réellement intéressés par le zéro déchet. “De plus, je suis un régime sans gluten depuis huit ans, et ça m’intéresse beaucoup d’avoir de la farine de pomme sans blé ni aucun additif, et je ne suis pas le seul !”.
Objectif final : Plus de vergers et plus de pommiers !
Actuellement, les pommes récoltées dans le projet “les pulpivores” sont toutes issues de vergers hautes tiges, dont les pommiers peuvent atteindre entre 8 et 12 mètres de hauteur et qui sont issus de variétés anciennes, très résistantes. Ces variétés n’ont besoin ni d’engrais, ni de pesticide, ce qui permet d’obtenir une pulpe indemne de tous produits ajoutés. Afin de soutenir ce type de culture respectueuse de l’environnement, “les pulpivores” envisagent de réinvestir une partie des bénéfices de leur entreprise dans la replantation de pommiers de variété ancienne et dans la création de nouveaux vergers un peu partout en Wallonie.
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Matthieu Van Cottom
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